Aller au contenu

Los Machucambos

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Los Machucambos
Pays d'origine Drapeau de la France France
Genre musical Musique latine
Années actives 1959-
Labels Decca, Disques Carrère
Composition du groupe
Anciens membres 1er groupe : Rafael Gayoso, Julia Cortés, Milton Zapata
2e groupe : Rafael Gayoso, Julia Cortés, Romano Zanotti

Los Machucambos est un groupe de musique latine (essentiellement), formé à Paris dans le Quartier latin, en par un Espagnol, Rafael Gayoso (1930-2015[1]), une Costaricaine, Julia Cortés (1934-2008) (petite-fille de l'ancien président León Cortés Castro), et un Péruvien, Milton Zapata, remplacé à la fin de l'année 1960 par un Italien, Romano Zanotti.

Historique et répertoire

[modifier | modifier le code]

Amérique latine : chansons mexicaines, brésiliennes, argentines, cha-cha-chas et folklore andin

[modifier | modifier le code]

Le groupe s'appelait Los Acapulcos avant que le chanteur mexicain Pedro quitte le groupe pour une histoire personnelle et soit remplacé par Julia Cortés.

Le nom Los Machucambos est repris du nom donné par certains Indiens d'Amérique du Sud au tatou des Andes, animal dont ils utilisent la carapace pour fabriquer le charango, sorte de petite mandoline, instrument utilisé par le groupe.

La Bamba et Pepito

[modifier | modifier le code]

Le trio se fait rapidement connaître, notamment grâce aux Jeunesses musicales de France. Ils importent en Europe la célèbre Bamba, qui obtient le grand prix de l'Académie française du disque. Mais c'est surtout un cha-cha-cha, Pepito, qui les lance sur la scène internationale en 1961.

Il est suivi de très nombreux succès grâce à la voix exceptionnelle et particulièrement expressive de Julia Cortés, mais aussi grâce à des polyphonies et une rythmique latine très soutenues. Succès portés aussi par la grande vogue en France, dans les années 1960 et 1970, des musiques latines et de la musique des Andes. En témoigne leur utilisation fréquente, outre la guitare et les rythmiques, d'instruments traditionnels comme le charango (d'où leur nom de groupe), la kena[2], les harpes andine ou paraguayenne[3].

Leur répertoire se compose d'airs très dansants. Mais il est varié et comporte aussi bien des airs du folklore sud-américain[4], que des chansons écrites par des grands noms de la chanson française tels Charles Aznavour et Léo Ferré, ou bien réciproquement, ils ont adapté pour eux en espagnol plusieurs de leurs chansons, comme par exemple le tube international de Michel Sardou La Maladie d'amour adaptée en espagnol par Rafael sous le titre El Mal de amor[5].

En 1972, Julia Cortés tombe gravement malade et doit quitter le groupe pour aller se soigner au Costa Rica. Comme le dit Rafaêl Gayoso :

« Elle a été victime d'une inflammation de la membrane qui couvre le cerveau [une méningite? N.D.L.R.]. Elle a perdu la vue et la mémoire et est devenue presque un enfant. La seule perspective qui restait était de l'interner. On décide finalement qu'elle aille vivre avec ses parents qui avaient un pavillon à la campagne, au Costa-Rica. »[6].

Elle est alors remplacée par Anne-Marie Cayre-Bessalel (du groupe Los Chacos), puis par María Licata et Florence. Mais Florence ne reste « pas trop longtemps »[6], et part vivre en Afrique. Elle est remplacée par María de Aparecida. De 1980 à octobre 2005, le groupe accueille la chanteuse chilienne Mariana Montalvo[6], tout en poursuivant en parallèle sa carrière en soliste comme auteure-compositrice-interprète[7], dans la mouvance du courant en France de la Nueva canción chilena, avec les exilés chiliens de Paris à partir du coup d'état de Pinochet en 1973[8].

Entretemps, Julia Cortés s'est guérie peu à peu de sa maladie au Costa Rica. « En 2004, le groupe composé du trio initial se réunit, enregistre un nouvel album et donne un concert au Costa Rica, terre natale de Julia Cortès. Le nouveau disque est intitulé Como Antes (« Comme avant ») , un hommage et une continuité du passé commun vécu [il y a] plus de 40 ans et depuis »[7]. Rafael Gayoso, toujours :

« C'est ainsi que nous l'avons retrouvée 30 ans plus tard, en 2004, pour un concert à l’Auditorio Nacional de Costa Rica, puis en 2005, au Teatro Melico Salazar. La salle qui comptait 900 places était pleine. »[6].

Los Machucambos ont toujours rendu hommage à Violeta Parra et à Atahualpa Yupanqui en reprenant certaines de leurs chansons[9].

En 2006-2007, le groupe participe à la première saison de la tournée Âge Tendre et Têtes de Bois.

Julia Cortés est morte à San José (Costa Rica), le [10],[11].

Rafael Gayoso est mort le .

Évolution du groupe

[modifier | modifier le code]

Quelques grands succès

[modifier | modifier le code]

Leurs chansons alternent notamment entre :

Quelques titres

[modifier | modifier le code]

Dans la culture

[modifier | modifier le code]

 Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du générique de fin de l'œuvre audiovisuelle présentée ici.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. notice nécrologique du Figaro : « Avis de décès », sur Le Figaro, (consulté le ).
  2. a et b Los Machucambos avec Los Chacos, « El Cóndor Pasa », sur YouTube (consulté le ).
  3. probablement avec un des virtuoses de la harpe paraguayenne, Ignacio Alderete, comme dans ces morceaux traditionnels paraguayens extraits de leur album « Los Machucambos In Phase 4 », sous label Fonior, 1962 : 1- Félix Pérez Cardozo (es) (trad. Araponga à gorge nue (Procnias nudicollis) [oiseau]), « Pájaro Campana ». Ainsi que : 2- Ignacio Alderete (trad. Cascade), « Cascada », sur YouTube, (consulté le ).
  4. essentiellement péruvien, argentin, mexicain, brésilien, chilien. Voir notamment ces deux extraits de l'émission Esto es, Galas del sábado (« C'est-à-dire, Galas du samedi ») de la télévision espagnole (RTVE) en 1968 et 1969, où le trio chante — en play back, hélas ! —, des chansons argentines et péruviennes Alma llanera, Más que nada, El Huaquero, Quiéreme, Fina Estampa, Yo te amé con locura et Que nadie sepa mi sufrir, (l'original de La Foule de Piaf) : RTVE, « Los Machucambos, Galas del sábado », sur YouTube, 1968 et 1969 (consulté le ).
  5. À écouter ici interprétée par Sardou : Rafael Gayoso / Michel Sardou, « El Mal de amor », sur YouTube (consulté le ).
  6. a b c et d Nazem, « Entretien avec Rafaêl Gayoso, un des fondateurs des Machucambos », sur Salsa et danses du monde, Maison Orange.fr, (consulté le ).
  7. a et b « Histoire du groupe Los Machucambos », sur Salsa et danses du monde, Maison Orange.fr (consulté le ).
  8. « Les exilés chiliens en France : Mariana Montalvo (la connexion France-Chili autour de la nouvelle chanson chilienne) », sur Salsa et danses du monde, Maison Orange.fr (consulté le ).
  9. Histoire du groupe
  10. (es) Julia Cortés sur nacion.com
  11. (en) Julia Cortés sur tumblr.com (en archive)
  12. (en) « Los Machucambos », sur Discogs (consulté le ). Voir aussi : « Ignacio Alderete », sur Discogs.
  13. (es) Los Machucambos (Robles/Milchberg) (trad. Le Condor passe/s'en va), « El Cóndor Pasa », sur YouTube, (consulté le ). Voir aussi : Los Machucambos, « El Cóndor Pasa », sur YouTube.
  14. (es) Los Machucambos (trad. Merci la vie !), « Gracias a la vida », sur YouTube, (consulté le ).
  15. Machucambos* (trad. Je me souviens de toi... Victor Jara), « Te Recuerdo... Víctor Jara », sur Discogs, (consulté le ).

Liens externes

[modifier | modifier le code]